La insensata acción militar de Israel contra la población civil de Gaza
Nous ignorons combien de personnes vont mourir des suites de leurs blessures, mais nous savons qu’un très grand nombre d’entre elles ont dû être amputées. L’État d’Israël organise également la famine.
En refusant de fournir l’aide humanitaire qu’il est obligé de fournir, en tant que puissance occupante, en bombardant, en détruisant tout ce qui permet de survivre – les infrastructures, les terres arables –, en ciblant les convois humanitaires, il sait pertinemment qu’il va causer la mort de personnes, en particulier d’enfants“.
Nótese que, para un connotado columnista francés, ex militar especializado en bombardeos aéreos, las cifras de muertos y heridos en Gaza son en realidad muy superiores a las que registran Naciones Unidas y las autoridades sanitarias en Gaza. En una de sus últimas entregas en su blog (véase su nota titulada “Hiroshima sur Gaza: peut-on encore arreter l´offensive de Netanyahou?” cuya lectura completa se recomienda), se lee que:
El contenido de la ordenanza en breve
En su ordenanza del 28 de marzo, (véase texto en francés y en inglés), los jueces de la CIJ consideran que el agravamiento de la situación en Gaza justifica ordenar urgentemente nuevas medidas provisionales a Israel a las precisadas el 26 de enero del 2024 en su ordenanza.
Se lee en particular que para los jueces de la CIJ:
“21. La Cour observe que les Palestiniens de Gaza ne sont plus seulement exposés à un risque de famine, ainsi qu’elle l’a relevé dans son ordonnance du 26 janvier 2024, mais doivent désormais faire face à une famine qui s’installe, puisque, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), au moins 31 personnes, dont 27 enfants, ont déjà succombé à la malnutrition et à la déshydratation (OCHA, « Hostilities in the Gaza Strip and Israel — reported impact, Day 169 », 25 mars 2024).
22. La Cour considère que les développements mentionnés ci-dessus, qui sont d’une gravité exceptionnelle, constituent un changement dans la situation, au sens de l’article 76 du Règlement.
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21. The Court observes that Palestinians in Gaza are no longer facing only a risk of famine, as noted in the Order of 26 January 2024, but that famine is setting in, with at least 31 people, including 27 children, having already died of malnutrition and dehydration according to the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) (OCHA, “Hostilities in the Gaza Strip and Israel — reported impact, Day 169”, 25 March 2024).
22. The Court considers that the above-mentioned developments, which are exceptionally grave, constitute a change in the situation within the meaning of Article 76 of the Rules of Court”.
Adicionalmente, a la dramática situación de hambruna que se vive en Gaza, los jueces de la CIJ estiman que las más de 6500 muertes y los casi 11.000 heridos en Gaza registrados desde el 26 de enero ameritan nuevas medidas (con base en las cifras reportadas en sus informes de situación por Naciones Unidas):
“39. La Cour rappelle que, depuis le 26 janvier 2024, l’opération militaire d’Israël aurait fait plus de 6 600 morts et près de 11 000 blessés supplémentaires dans la population palestinienne de la bande de Gaza (OCHA, « Hostilities in the Gaza Strip and Israel — reported impact, Day 169 », 25 mars 2024).
40. Au vu de ce qui précède, et compte tenu des mesures conservatoires indiquées le 26 janvier 2024, la Cour estime que la situation actuelle dont elle est saisie entraîne un risque accru qu’un préjudice irréparable soit causé aux droits plausibles revendiqués par l’Afrique du Sud et qu’il y a urgence, c’est-à-dire qu’il existe un risque réel et imminent qu’un tel préjudice soit causé avant que la Cour ne se prononce de manière définitive en l’affaire.
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39. The Court recalls that, since 26 January 2024, Israel’s military operation has reportedly led to over 6,600 additional fatalities and almost 11,000 additional injuries among Palestinians in the Gaza Strip (OCHA, “Hostilities in the Gaza Strip and Israel reported impact, Day 169”, 25 March 2024).
40. In light of the considerations set out above, and taking account of the provisional measures indicated on 26 January 2024, the Court finds that the current situation before it entails a further risk of irreparable prejudice to the plausible rights claimed by South Africa and that there is urgency, in the sense that there exists a real and imminent risk that such prejudice will be caused before the Court gives its final decision in the case.”
La CIJ decide ordenar a Israel las siguientes nuevas medidas provisionales, las cuales se leen de la siguiente manera en el párrafo 51, inciso 2 y 3 de su ordenanza, en el que la CIJ:
“2) Indique les mesures conservatoires suivantes :
L’État d’Israël doit, conformément aux obligations lui incombant au titre de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, et au vu de la dégradation des conditions de vie auxquelles sont soumis les Palestiniens de Gaza, en particulier de la propagation de la famine et de l’inanition :
a) À l’unanimité,
Prendre toutes les mesures nécessaires et effectives pour veiller sans délai, en étroite coopération avec l’Organisation des Nations Unies, à ce que soit assurée, sans restriction et à grande échelle, la fourniture par toutes les parties intéressées des services de base et de l’aide humanitaire requis de toute urgence, notamment la nourriture, l’eau, l’électricité, le combustible, les abris, les vêtements, les produits et installations d’hygiène et d’assainissement, ainsi que le matériel et les soins médicaux, aux Palestiniens de l’ensemble de la bande de Gaza, en particulier en accroissant la capacité et le nombre des points de passage terrestres et en maintenant ceux-ci ouverts aussi longtemps que nécessaire ;
b) Par quinze voix contre une,
Veiller, avec effet immédiat, à ce que son armée ne commette pas d’actes constituant une violation de l’un quelconque des droits des Palestiniens de Gaza en tant que groupe protégé en vertu de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, y compris en empêchant, d’une quelconque façon, la livraison d’aide humanitaire requise de toute urgence ;
…
3) Par quinze voix contre une,
Décide que l’État d’Israël devra, dans un délai d’un mois à compter de la date de la présente ordonnance, soumettre à la Cour un rapport sur l’ensemble des mesures qu’il aura prises pour donner effet à cette ordonnance.
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(2) Indicates the following provisional measures:
The State of Israel shall, in conformity with its obligations under the Convention on the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide, and in view of the worsening conditions of life faced by Palestinians in Gaza, in particular the spread of famine and starvation:
(a) Unanimously,
Take all necessary and effective measures to ensure, without delay, in full co-operation with the United Nations, the unhindered provision at scale by all concerned of urgently needed basic services and humanitarian assistance, including food, water, electricity, fuel, shelter, clothing, hygiene and sanitation requirements, as well as medical supplies and medical care to Palestinians throughout Gaza, including by increasing the capacity and number of land crossing points and maintaining them open for as long as necessary;
(b) By fifteen votes to one,
Ensure with immediate effect that its military does not commit acts which constitute a violation of any of the rights of the Palestinians in Gaza as a protected group under the Convention on the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide, including by preventing, through any action, the delivery of urgently needed humanitarian assistance;
(3) By fifteen votes to one,
Decides that the State of Israel shall submit a report to the Court on all measures taken to give effect to this Order, within one month as from the date of this Order”.
El contenido de esta ordenanza (que responde en gran parte a lo solicitado por Sudáfrica), y la casi unanimidad obtenida en el seno de la CIJ constituyen ambos un nuevo revés para Israel, cuyos argumentos legales no han logrado en lo más mínimo convencer a algunos de los integrantes de la CIJ. El único voto en contra que se registra, es el del juez ad hoc designado por Israel.
La lectura completa de la ordenanza se recomienda para entender mejor el razonamiento seguido por los jueces de La Haya y conocer con mayor profundidad la razón de ser del párrafo final dispositivo 51.
Es muy probable que, al menos en parte, la actitud desafiante de las máximas autoridades de Israel desde el 26 de enero, haya convencido a algunos de los jueces de la CIJ de adoptar medidas adicionales a las ya ordenadas por el juez internacional de La Haya.
Es de interés indicar que en una declaración adjunta a la ordenanza (véase texto en francés y en inglés), el Presidente de la CIJ precisa que:
“7. On est donc face à une situation dans laquelle les conditions d’existence des Palestiniens de Gaza sont de nature à entraîner la destruction partielle ou totale de ce groupe. Il est important de rappeler ici que cette conclusion est sans préjudice de toute décision sur le fond de l’affaire dont est saisie la Cour. Quant au but des mesures conservatoires, il est de préserver les droits que la Cour a reconnus plausibles dans son ordonnance du 26 janvier 2024, notamment le droit des Palestiniens de Gaza d’être protégés contre les actes de génocide et les actes prohibés connexes visés à l’article III de la convention sur le génocide.
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7. We are therefore faced with a situation in which the conditions of existence of the Palestinians in Gaza are such as to bring about the partial or total destruction of that group. It is important to remember that this conclusion is without prejudice to any decision on the merits of the case before the Court. As to the purpose of the provisional measures, it is to preserve the rights which the Court recognised as plausible in its Order of 26 January 2024, in particular the right of the Palestinians of Gaza to be protected against acts of genocide and related prohibited acts referred to in Article III of the Genocide Convention“.
Una semana particularmente significativa
A esta nueva ordenanza de la CIJ con fecha del 29 de marzo, a la declaración anteriormente citada del mismo Presidente de la CIJ, se debe añadir la reciente resolución 2728(2024) del Consejo de Seguridad de Naciones Unidas (véase enlace a versiones oficiales de Naciones Unidas): esta resolución ordena a Israel un cese al fuego inmediato. Dicho sea de paso, esta resolución del Consejo de Seguridad, adoptada el pasado 25 de marzo (Nota 3) es objeto de una referencia en el párrafo 37 de la ordenanza de la CIJ.
Cabe precisar que al adoptarse la resolución 2728, la representante de Estados Unidos en el Consejo de Seguridad sorprendió a muchos dentro del Consejo de Seguridad (y más fuera de él…) sosteniendo que esta resolución no tiene carácter vinculante: véase al respecto el Acta de sesión S/PV.9586 del 25 de marzo del 2024 en el que se lee (pág. 5):
“However, as I said before, we fully support some of the critical objectives in this non-binding resolution”.
Se trata de una aseveración nunca antes escuchada por parte de un integrante del Consejo de Seguridad. Un Miembro Permanente del Consejo de Seguridad sosteniendo que una resolución, adoptada con 14 votos a favor y una abstención, cuyo primer párrafo operativo exige un alto al fuego inmediato en Gaza después de tres intentos fallidos debido al veto norteamericano … ahora resulta que ¿no es vinculante? Así como se oye. Esta insólita posición de la máxima representante de Estados Unidos en la sede de Naciones Unidas en Nueva York evidencia el grado de creatividad a la que están llegando los diplomáticos de Estados Unidos en aras de proteger a Israel.
Con relación al Consejo de Seguridad, el hecho que Israel no haya desde el 25 de marzo modificado en lo más mínimo su accionar en Gaza lo expone ahora a las medidas coercitivas previstas en los artículos 41 y 42 de la Carta de Naciones Unidas. Así como a una presión adicional para los diplomáticos de Estados Unidos, incondicional aliado dentro del Consejo de Seguridad: difícilmente podrán, como representantes de uno de los cinco Estados Miembros Permanentes del Consejo de Seguridad, vetar una resolución exigiendo que Israel respete la autoridad del mismo … Consejo de Seguridad.
No está de más añadir que este 2 de abril el Banco Mundial dio a conocer una primera estimación de daños a la infraestructura en Gaza, que se eleva a más de 18,500 millones de US (véase comunicado de prensa y el detalle de la estimación en el recuadro de la página 10 del informe titulado “Gaza Strip Interim Damage Assesment. Summary note“).
A modo de conclusión
Como se puede observar, esta última semana del mes de marzo del 2024 y estos primeros días de abril evidencian que para los principales órganos de Naciones Unidas, el accionar de Israel en Gaza es inaceptable e indefendible.
Y ello pese a las maniobras de todo tipo que han intentado realizar Estados Unidos, (así como algunos círculos favorables a Israel en diversas partes del mundo, a través de opiniones y de artículos diversos), en aras de volver justificable lo que es injustificable desde todo punto de vista.
Al no observarse mayor cambio por parte de las máximas autoridades de Israel desde la ordenanza de la CIJ del 26 de enero, ni tampoco desde el 29 de marzo del 2024, esta segunda ordenanza de la CIJ podría dar lugar a una nueva iniciativa ante el Consejo de Seguridad; también podrá ser usada por Nicaragua, en su demanda contra Alemania por complicidad de genocidio en Gaza, cuyas audiencias tendrán lugar los próximos 8-9 de abril en La Haya (Nota 4). Al respecto, este interesante artículo publicado en Israel en Magazine+972 el pasado 21 de marzo, sobre las extrañezas de la política alemana en apoyo irrestricto a Israel, concluye que:
“As the absurdity intensifies, it has also become harder for international observers to ignore how Germany’s obsessive pro-Israelism has been twisted into a tool of authoritarianism and xenophobia. As a result, the country’s self-image — civilized, cosmopolitan, and open — is fast becoming a story Germans can only tell themselves. And with attempts underway in many other countries to clamp down on criticism of Israel in the name of protecting Jews, the German travesty is a warning that must echo far beyond its borders“.
Al uso que se pueda dar a esta nueva ordenanza de la CIJ ante la misma CIJ, no hay que desestimar el uso que pueda hacerse en el caso de la remisión de carácter urgente presentada, primero por Bengladesh, Bolivia, Comoros, Maldivas y Sudáfrica en noviembre del 2023 (véase texto), y luego por Chile y México en enero del 2024 (véase comunicado oficial) a otra instancia jurisdiccional: la Corte Penal Internacional (CPI).
Finalmente, a modo de actualización de la presente nota, un primer borrador de resolución a ser revisado en el Consejo de Seguridad, patrocinado por Francia circula desde este 1ero de abril (véase texto que circula en redes sociales): de alcance bastante general, es muy probable que la amenaza de un veto norteamericano obligue a reformular de manera laboriosa varias de sus disposiciones, y que Argelia opte por presentar una propuesta alternativa más enfocada al incumplimiento de Israel a la ordenanza de la CIJ y a la resolución 2728. Nótese que el párrafo preliminar PP9 del proyecto de resolución galo, se lee de la siguiente manera:
“PP9. Noting that 139 Member States have recognized the State of Palestine and that other Member States are considering such recognition, and expressing its intent to welcome the State of Palestine as a full member of the United Nations“.
Este mismo 2 de abril, el Estado de Palestina remitió una solicitud formal al Secretario General refiriendo a una iniciativa similar hecha en el 2011, a la que el Consejo de Seguridad no le dio curso desde entonces (véase texto de la carta del 2 de abril del 2024 y solicitud formal de setiembre del 2011).
– – Notas – –
Nota 1: Véase BOEGLIN N., “Gaza / Israel: a propósito de la tercera solicitud de Sudáfrica de medidas provisionales urgentes ante la Corte Internacional de Justicia (CIJ) contra Israel“, 6 de marzo del 2024. Texto disponible aquí.
Nota 2: Véase BOEGLIN N., “Gaza / Israel: a propósito de la ordenanza de la Corte Internacional de Justicia (CIJ)“, 26 de enero del 2024. Texto disponible aquí.
Nota 3: Véase BOEGLIN N., “Gaza / Israel: Consejo de Seguridad adopta una resolución exigiendo cese al fuego”, 25 de marzo del 2024. Texto disponible aquí.